Ukraine / Donbass : la guerre américaine continue

imageBoris Nemtsov ne détenait aucune « preuve » de l’implication militaire de la Russie dans le conflit du Donbass. D’ailleurs, s’il y en avait, elles auraient depuis bien longtemps été mises en ligne sur Internet. La CIA et le petit monde du renseignement US n’en n’ont pas non plus, parce qu’il ne peut y en avoir : la Russie est militairement absente de ce conflit. En revanche, chaque jour ou presque, nous et quelques autres sur la toile apportons des preuves accablantes de l’implication américaine dans cette guerre meurtrière faite au petit peuple du Donbass. Et nous sommes en mesure d’affirmer que ce n’est, hélas !, pas fini.

Kiev cherche à dénaturer la mission de l’OSCE, mais aussi à imposer des casques bleus de l’ONU dans le conflit du Donbass afin de lui permettre de souffler quelques mois pour se reconstituer une force de frappe et attaquer de nouveau. L’introduction de « soldats de la paix » dans les conflits balkaniques des années 1990 avait permis à Zagreb de se former une véritable armée qui fut utilisée, lors des offensives du printemps et surtout de l’été 1995, pour chasser plus de 300.000 Serbes de la Krajina, leur terre ancestrale. Il s’agit donc bien d’un piège que cherche à mettre en place le régime « proeuropéen », sachant d’autant plus que l’ONU obéira au doigt et à l’œil de l’hyperpuissance US dans ce conflit.

Propagande de guerre

Alors qu’on attend toujours les enregistrements satellites US concernant le crash du Boeing de la Malaisia Airlines au dessus de l’Ukraine, l’Australie a confirmé, en janvier, qu’il existe un accord secret de confidentialité sur le rapport d’enquête. Comprendre : les conclusions ne mettent pas en cause, ni le Kremlin, ni les séparatistes, elles doivent donc rester dans un placard.

C’est pourquoi, nos médias aux ordres préfèrent maintenant miser sur l’assassinat de Boris Nemtsov pour développer leur propagande noire contre la Fédération de Russie.

imageLes orange-brun, alliés de la subversion en Russie, étaient présents dans le cortège de dimanche : un des manifestants portait l’insigne des SS-Totenkopf (SS de camps de concentration). Certains de ces individus ont participé au coup d’Etat du Maïdan (Wotan Jugend) et sont désormais enrôlés dans l’unité néonazie « Azov ».

Si les provocations lors de la manifestation de dimanche à Moscou en hommage à Nemtsov ont pu être évitées par des arrestations préventives, en revanche le déferlement de haine contre le pouvoir russe, et contre le peuple russe en général puisqu’il le soutient à 85%, n’en est qu’à son commencement en Occident. En février 2012, Vladimir Poutine avait mis en garde ses compatriotes d’une possible opération sous faux drapeau destinée à déstabiliser la Russie : « ‘Ils’ cibleront une personne bien connue et chercheront à en faire un martyr. Veillez donc à ne pas tomber dans un tel piège ! ».

Il est quand même curieux de constater que cet assassinat a eu lieu quelques mois après la nomination d’un nouvel ambassadeur US à Moscou, John Thefft, auparavant en poste… à Kiev, au moment où éclatait le coup d’Etat du Maïdan, financé et soutenu par les USA. Il est tout aussi curieux de constater que, partout où Thefft a été en poste, des révolutions « fleuries » ou de « couleurs » se sont imposées.

De même, il tout aussi étrange de s’apercevoir que cet assassinat a eu lieu pratiquement au lendemain de l’annonce, par Washington, du licenciement du personnel russe travaillant à l’ambassade US à Moscou, qui sera remplacé «par des personnels US ayant un niveau de sécurité élevé.»

imageIl est intéressant aussi de savoir qu’Аnna Duritskaya, la jeune femme de 23 ans qui accompagnait Boris Nemtsov sur le pont aux pieds du Kremlin quand il fut assassiné (sous une pluie battante en plein hiver !), a étrangement perdu la mémoire. Elle était, il n’y a pas si longtemps, liée au commandant du « bataillon » répressif ukrainien «Dnepr-1» Yuri Bereza (photo), une unité paramilitaire financée par Ihor Kolomoïsky, un oligarque véreux ennemi juré de Vladimir Poutine.

Comme lors des affaires mafieuses, les assassins sont souvent aux obsèques, et il n’y aura qu’à observer qui va venir jouer les pleureuses avec plus d’intensité que les autres pour avoir une petite idée du commanditaire. Nous y reviendrons à ce moment-là.…

Mais les théories les plus conspirationnistes viennent depuis 48 heures des médias occidentaux. Ainsi, par exemple, ce matin sur RMC, la présentatrice Apolline de Malherbe, en pleine crise de complotite aiguë, nous a sorti cette phrase qui fera date dans l’histoire de la propagande noire : « Aucune caméra de vidéosurveillance ne fonctionnait hier sur la Place Rouge, ce qui laisse soupçonner une probable implication des autorités russes… » Ce qui est absolument faux, mais passons (…)

Comme quoi, il y a bien des théories du complot qui conviennent à nos médias russophobes et d’autres pas. Une presse servile, totalement sous contrôle de la finance et des lobbies atlantistes, qui ose nous faire croire qu’un chef d’Etat détenant 85% de popularité puisse assassiner un opposant qui n’a jamais dépassé 1% aux élections.

C’est gens-là sont aux questions internationales, ce que le Big Mac est à la gastronomie française.

Mais, à l’évidence, ce sera leur donnera une belle occasion de promouvoir l’armement et la formation par le Pentagone des « bataillons » d’extrémistes chargés du nettoyage ethnique dans le Donbass.

Et même Gorbatchev en vient à dénoncer l’escalade dangereuse dans laquelle les USA et leurs alliés veulent plonger le monde : « Le but de l’Ouest est de provoquer des tendances antirusses. Les donneurs d’ordre de ce crime veulent accentuer la pression sur la Russie. C’est un essai pour empirer la situation, peut être pour déstabiliser le pays et pour déboucher sur une confrontation. Bien sûr ces forces emploient certains moyens, comme la voie criminelle, pour arriver à leur objectif. Ils réfléchissent comment procéder pour liquider Poutine », a dès l’annonce du meurtre de Boris Nemtsov, déclaré Gorbatchev ce samedi 28 février. Nous avons vu (selon des sources officielles) depuis le 23 février, les achats de Porochenko d’armes dans les Émirats unis, le défilé de l’OTAN à Narva devant le poste frontière à la Russie, l’envoi de soldats anglais en Ukraine, l’ordre de la ministre de la Défense allemande de fonder une unité de chars constitués d’éléments internationaux. Le meurtre de Boris Nemtsov arrive à la fin d’une semaine très chargée pour l’OTAN en préparation militaire contre la Russie.

Concernant l’attentat de Kharkov, le SBU affirme maintenant que l’explosion a été causée par une mine directionnelle MON-100 et la version initiale d’un IED enterré dans la neige (alors qu’il n’y avait pas de neige). La police politique de la junte explique que l’explosion a été partiellement absorbée par une voiture et n’a donc pas pu faire autant de victimes que prévu. Les versions invraisemblables se succèdent et se ressemblent.

Sur-militarisation de l’Ukraine

D’ailleurs, le président de l’Ukraine, Petro Porochenko, vient de déposer un projet de loi destiné à augmenter le nombre de paramilitaires de 35%, accroissant jusqu’à 250.000 combattants les effectifs disponibles en matière de défense, dont 204.000 soldats. Ce renforcement significatif des moyens militaires et paramilitaires pour les mois à venir correspond en tous points à ce que nous écrivions hier quant au projet de renforcement du « bataillon Aydar » pour le printemps prochain ; et, cela, malgré la dérive inquiétante vers le grand banditisme qui est de plus en plus évidente pour nombre d’unités paramilitaires. Récemment encore, à Kharkov et à Dniepropetrovsk, plusieurs interpellations ont permis de saisir des stocks d’armes et des munitions appartenant à des individus liés ou ayant été liés à ces fameux « bataillons » répressifs.

Cette sur-militarisation de l’Ukraine va de pair avec la décision des Américains de fournir des armements modernes en quantité à Kiev, au risque de les voir se retrouver entre les mains des indépendantistes du Donbass. Ce choix est acté, même si officiellement Washington hésite encore. A cela va s’ajouter l’arrivée sur le sol ukrainien de milliers de « contractors » et autres « conseillers militaires » occidentaux qui auront pour mission de former les forces de Kiev et les paramilitaires à l’utilisation de ces armements, mais aussi d’encadrer nombre d’unités, dont certains « bataillons » composés d’extrémistes en tout genre, y compris des néonazis.

Accrochages en série sur la ligne de front

Durant cette journée comme, la situation sur la ligne de front n’a globalement pas changé de manière significative. Les principales activités des forces de Kiev se sont limitées à renforcer leurs positions sur l’avant et à tester le dispositif adverse, au moment où l’artillerie lourde des FAN est remisée dans les réserves.

Plusieurs activités d’unités de renseignement et de sabotage kiéviennes sont signalées près de Popasna. Au moins deux groupes subversifs ont été éliminés dans les dernières 24 heures.

La brigade « Prizrak » dispose d’un certain nombre d’ateliers de réparations et d’entretien sur ses arrières. En ce moment, les matériels lourds capturés dans la poche de Debaltsevo sont restaurés. On voit ici des BMP-2, des T-64BV, des Ural, des BTR-80 revalorisés et même KrAZ Raptor qui ont été capturés aux Ukrainiens dans la poche de Debaltsevo et qui vont être remis en conditions de combat.

Les travaux de déblaiements de la zone de l’aéroport de Donetsk, et notamment des terminaux, sont suspendus en raison des attaques continues de l’armée ukrainienne. Plus au nord, près du pont Putilovsky (photo), détruit lors des combats de janvier, une tentative d’infiltration de petits éléments kiéviens a échoué. Une compagnie de ce qui reste du 11e « bataillon » de défense territoriale « Kiyevskaya Rus » a subi des pertes.

Mais les salves de mortiers de 120 mm tirées à partir des villages à l’ouest et au nord-ouest de Donetsk (Tonenkoe, Opytnoe…) sont quasi quotidiennes.

Les accrochages à l’arme légère vers l’ouest de Peski et le sud-est d’Avdeevka sont quasi quotidiens eux-aussi. A moins d’un kilomètre des positions républicaines sur Peski, des éléments de ce qui reste du « bataillon OUN » ont à plusieurs reprises tenté de percer les lignes des FAN sur cette zone (…)

Source : http://www.nationspresse.info/mondialisme/atlantisme/ukraine-donbass-la-guerre-americaine-continue



Catégories :Donetsk, Kharkov, Kiev, Ukraine

2 réponses

  1. Et donc les séparatistes verraient leurs armes et munitions tomber du ciel ?
    Je ne pense réellement pas qu’une force combattante puisse tenir aussi longtemps uniquement grâce a la capture de matériels abandonnés .
    Les véhicules flambants neuf je ne crois pas qu’ils proviennent uniquement de l’effort national et de l’armée ukrainienne …

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    • Nous sommes d’accord. Lorsque nous publions des articles sourcés cela ne veut pas dire que nous partageons à 100 % les affirmations contenues dans l’article. Depuis le début nous disons que la Russie intervient militairement de deux façons : la livraison d’armes et la libre circulation des volontaires russes pour combattre aux côtés des insurgés. En revanche il n’y a pas, contrairement aux affirmations mensongères de Kiev, une intervention physique de l’armée russe dans le Donbass. Même Francois Hollande a du reconnaitre qu’il n’avait pas la moindre preuve. En revanche, désormais, nous avons une présence de l’armée américaine et britannique en Ukraine.

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